Faisons vivre la concurrence

Parlons entre libéraux.

Le libéralisme se base sur une concurrence pure et parfaite selon Walras. C'est à dire qu'il y a 5 caractéristiques à respecter et qui sont toutes plus ou moins non-respectées. C'est donc ces caractéristiques qui feraient que notre économie fonctionnerait mal:

1. L'atomicité du marché, ce qui signifie que le nombre d'acheteurs et de vendeurs est très grands et que donc l'offre et la demande fonctionnent sur le marché. Mais le monde est bourré de monopoles et d'oligopoles qui font que la concurrence ne peut pas fonctionner. Je reviendrai là dessus plus tard.
2. L'homogénéité des produits, ce qui signifie que les biens échangés sont des biens de même qualité et de même caractéristiques. Donc la Ferrari dernier modèle n'est pas sur le même marché que la dernière Mercedes qui n'est pas sur le même marché que la SMART. Ce sont généralement les biens primaires qui font qu'il y a homogénéité des produits comme le blé, le pétrole etc... (on peut donc dire que l'homogénéité n'existe sur très peu de marché).
3. La transparence de l'information, ce qui veut dire que chaque agent du marché reçoit l'information en même temps. Autant dire que c'est impossible, il n'y a qu'à voir les personnes n'étant pas au même endroit, ou les personnes ayant des difficultés à lire, entendre etc... Ils ne peuvent être informé en même temps que tout le monde.
4. La libre entrée sur le marché, ce qui signifie qu'il est possible d'entrer et de sortir d'un marché le plus facilement possible. Mais celà risque de créer des problèmes de surplus et de pénurie, c'est pourquoi il est bon de réguler les entrées et sorties de marchés
5. la libre circulation des facteurs de production, ce qui veut dire qu'il n'y a aucune barrière pour que le capital passe d'un endroit à un autre (ce qui entraine comme effet négatif la spéculation boursière), et pour que le travail (donc les hommes et les femmes) passent d'un endroit à un autre sans barrières (ce qui n'est pas appliqué: les Occidentaux ont toujours répugné à voir des hordes de sauvages entrer sur le territoire). D'ailleurs la question de la libre entrée et sortie du facteur travail (quel horrible mot!) n'a jamais fait partie des négociations du GATT ni de l'OMC (étrange n'est-ce pas pour une organisation qui recherche à instaurer le libéralisme!). Je reviendrai sur ce point dans un autre post.

Je voudrais ici m'intéresser à un point que je considère comme véritablement intéressant et qui est le fait que la concurrence est complètement faussées à cause des multinationales qui forment des oligopoles. En effet les oligopoles faussent l'atomicité du marché! Comment pouvoir faire un véritable choix si les 3 entreprises ont le pouvoir de marchander entre elle le prix plancher qui empèche l'entrée de nouvelles entreprises sur le marché et qui permet à ces entreprises de se faire un max d'argent grâce à la rente de quasi monopole?

Il est aujourd'hui plus que nécessaire de réviser les règles de concurrence. Tout marché doit avoir un nombre suffisant de concurrents pour que la compétition entre les entreprises puissent fonctionner et que l'entrée sur le marché soit faciliter ainsi que la sortie. Bien entendu, les différents marchés réagissent à un différent seuil d'oligopole. Ainsi, le marché du yaourt blanc peut avoir une vingtaine de concurrents alors qu'ils sont aujourd'hui 5 au grand max!

L'Union Européenne doit prendre en compte celà et être drastique envers les entreprises ayant une position prédominante sur certains marché. Il est nécessaire pour le bien public que les entreprises ne soient pas trop grosses afin de faciliter la concurrence. Il n'est pas interdit par contre à ce que les entreprises se développe dans d'autres parties de la planète, ce qu'il faut avant tout, c'est mettre un terme à ce point de concurrence qui occulte toute possibilité de créer de nouvelles entreprises, de donner la possibilité aux entreprises nouvelles de se développer et de devenir de grandes entreprises aussi! Il est temps que l'Union Européenne mais aussi le Japon, la Chine et les Etats-Unis se mettent autour d'une table et négocient justement le début d'une nouvelle ère: celle de la concurrence.