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Blog d'un jeune social-démocrate ouvert sur le monde
29 novembre 2006

Précarité institutionnelle: la pétition

masque_blanc_femmeParce que je suis stagiaire, parce que je gagne 300€/mois depuis cinq mois, parce que je suis obligé aujourd'hui de faire ce stage pour entrer sur le marché du travail, parce que ces stages obligent les jeunes à attendre qu'ils soient vieux pour travailler, parce que les entreprises considèrent les jeunes comme des sous-hommes, parce que les entreprises voudraient des jeunes qui soient formés parfaitement à leur métier avant de les embaucher, parce que les entreprises ne veulent pas faire l'effort de former les jeunes alors qu'ils sont déjà productifs au salaire d'un actif.

Pour toutes ces raisons, j'ai signé la pétition de Génération Précaire. Pour toutes ces raisons je vous propose de la signer et de la relayer.

Jamais je n'aurais pu travailler pour 300€ par mois sans l'aide de mes parents. Je sais que j'ai de la chance d'avoir mes parents derrière moi et je sais que tout le monde n'a pas ses parents derrière soit.


PETITION ADRESSÉE :

AU MINISTRE DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES, AU MINISTRE DÉLÉGUÉ À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, AU PREMIER MINISTRE, AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,

PROCEDURE A SUIVRE POUR SIGNER CETTE PETITION : Il faut remplir le formulaire en dessous de la pétition avec un mail valide. Vous recevrez ensuite un mail contenant un lien de confirmation. Votre signature ne sera prise en compte qu’une fois que vous aurez cliqué sur ce lien. Cette procédure permet d’éviter les fausses signatures (avec des fausses adresses mails), ou les signatures multiples (on ne peut signer qu’une seule fois avec le même mail).

Attention, la messagerie Hotmail - et peut être d’autres - a tendance à placer ce mail de confirmation dans le répertoire "Junk" ou Courrier indésirable.

Merci de votre soutien

— -

Messieurs,

Dans le cadre des études de l’enseignement supérieur, près d’un million de stages sont effectués chaque année en France.

Les stages se sont imposés comme un élément essentiel de la formation des étudiants et de leur insertion professionnelle, à tel point que 90 % des diplômés ont du faire au moins un stage dans leur cursus.

Et pourtant, la législation afférente est quasi inexistante et permet de nombreux abus dont :
la non-rémunération d’une main d’œuvre pourtant qualifiée,

  • la destruction de postes fixes via des contrats de travail dissimulés sous forme de stage,

  • des stages "photocopieuses" sans aucune vocation pédagogique

  • des stages productifs, c’est à dire qui permettent à l’entreprise de tirer directement profit du travail du stagiaire, sans avoir à le former ou à le rémunérer comme un employé : poste de cadre ou de commercial, voire postes de stagiaires encadrant d’autres stagiaires.

Ces stages abusifs malheureusement de plus en plus courants s’accompagnent de graves conséquences tant pour les étudiants et l’ensemble de la population en général que pour le marché de l’emploi et la vie de l’entreprise et des administrations :

  • Précarisation générale des étudiants et de la population active mise en concurrence avec les stagiaires, notamment les post-diplômés mais également les employés moins qualifiés ;

  • Accroissement des inégalités entre les étudiants qui peuvent ou non financer cette durée des études induite ;

  • Multiplication des étudiants fictifs qui s’inscrivent à l’université uniquement pour obtenir une convention de stage, et ainsi fournir une main d’oeuvre bon marché aux entreprises ;

  • Non-cotisation des travailleurs et des entreprises aux systèmes de protection sociale (retraite, santé, chômage), ce qui joue contre la réduction des déficits sociaux.

  • Fuite vers l’étranger des diplômés qui n’obtiennent pas de rémunération décente en France

En août 2005, le Conseil Economique et Social, dans son rapport sur l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’enseignement supérieur, soulignait « la nécessité de procéder à réexamen des conditions statutaires des stages en entreprises ».

Il est effectivement plus que temps de réformer ce statut qui n’a pas évolué depuis 1978. Nous demandons donc :

  • une étude chiffrée de l’impact des stages abusifs sur le marché de l’emploi

  • la fin des stages non-rémunérés. Aujourd’hui, une entreprise peut prendre en stage un étudiant ou un diplômé et ne pas le rémunérer du tout. Cela ne peut durer plus longtemps. "Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable" (Article 23.3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

  • une reconnaissance financière et statutaire des stagiaires,

  • la progressivité de la rémunération en fonction de l’âge, du niveau d’étude atteint ou de la durée du stage

Des stages à la fois formateurs et qui offrent une rémunération décente , c’est possible : c’est une question de volonté politique !

A vous de démontrer dès maintenant que la France se soucie de la jeunesse qu’elle a formée.

Nous comptons sur vous.

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Commentaires
I
bonsoir,je m'appel driss,30 ans,marocain,marie,ingenieur d'etat enmecanique + 02 diplome du mecanique et conduite des grands engins routiers, et je cherche d'un travail comme:mecanicien, chauffeur pl et ppl,conducteur - operateur et depanneur sur les grnds chanties pour les les grnds engins et merci a tou qui m'aider bye.
A
Mon blog déblogue! J'arrive plus à poster chez moi!!!!!!<br /> <br /> L'entreprise qui vend des aspirateurs doit avoir des vendeurs qui savent vendre des aspirateurs et pas des vendeurs de parfum. C'est là quel l'entreprise les forme.
M
tu veux dire que l'entreprise a un nécessaire rôle de formation ? <br /> non, je ne crois pas. L'entreprise a pour seul rôle de produire, et de redistribuer les gains de la production à chacun selon son "mérite" (en pratique le mérite est un mélange de contrat, contrainte légale, offre&demande, en aucun cas un "mérite" moral )<br /> <br /> Je ne vois pas de place à la formation ? D'ailleurs c'est bien pour ça que l'état prend en charge la formation, qui n'est pas "intéressante" sur le court terme pour une entreprise. <br /> <br /> Je ne fais la même distinction que toi entre métier et fonction. La seule vertu que je prêtes aux stages, c'est d'apprendre la vie sociale d'entreprise qui est très particulière (machine à café ou vestiaire, réunionites, etc.).<br /> <br /> Le scandale (car il y a scandale) c'est pas de devoir payer les stagiaires, c'est qu'il y a trop de stages. Un stage de 3 ou 6 mois pris sur le temps d'étude, dans une scolarité, c'est bien assez. Le reste n'est que démission du corps enseignant.<br /> Au contraire, il devrait être interdit de rémunérer les stages. Il y aurait beaucoup moins de stages. Et les boites ne feraient plus la course à la rémunération (dans mon école certaines boites allaient jusqu'à 80% d'un salaire d'ingé pour un stagiaire ingé), moi j'avais choisi un stage intéressant, mais pas payé (900 FF oui FF) pour les 6 mois). Cela augmenterait l'offre de stages intéressants (pour l'étudiant, si on peut pas le payer, il faut lui proposer quelque chose d'intéressant, sinon il vient pas).
A
L'école donne une formation de fonction. L'entreprise doit apprendre un métier.<br /> Je ne connais personne qui puisse ne pas faire les deux avant d'être pleinement opérationnel. Si je fais un stage, c'est pour apprendre un métier, chose que je devrais faire normalement en étant salarié de l'entreprise et non pas en étant stagiaire de l'entreprise. Mon père a appris son métier au sein de l'entreprise et ce n'est pas son école qui lui a appris son métier. <br /> <br /> Mais aujourd'hui l'entreprise ne veut plus former les jeunes car l'important est avant tout d'être opérationnel tout de suite. D'où un nombre croissant d'entreprises demandant des jeunes ayant deux ans d'expérience. <br /> <br /> Un employé qui entre dans une entreprise est déjà productif dès le premier jour, une productivité certes faible mais elle existe déjà. Pour être productif totalement, il faut que l'entreprise forme. Cette formation était payé à 100% quand l'employé était sous contrat, aujourd'hui c'est le tiers du SMIC sous convention collective.
M
je ne suis pas tout à fait d'accord.<br /> Si tu es opérationnel, alors retourne toi vers ton école, et explique leur que le stage est inutile, que tu peux aller sur le marché du travail.<br /> <br /> Si tu n'es pas déjà productif, alors ce stage se fait sur ton temps d'étude, pour lequel tu n'es pas payé, la question de savoir si tu dépends de tes parents pour avoir les "moyens" de faire des études, et une vraie question, mais ce n'est pas le problème des stages.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu te sens à l'égal des autres personnes de la boite où tu fais ton stage, alors tu vas voir ton école et tu leur expliques qu'ils se foutent de la gueule du monde. Qu'ils ne t'apprennent plus rien de nouveau.<br /> <br /> J'ai côtoyé les deux mondes (coté prof dans une école, et coté entrepreneur) et bien souvent, les stages sont une "gentille" délégation d'incompétence. On envoie en stage des élèves quand on ne sait pas soi-même enseigner.<br /> C'est d'abord une supercherie coté école. Un stage dans la scolarité, très bien, mais 1 par an, faut pas déconner. Sinon, c'est accepter que l'entreprise forme mieux que l'école ???<br /> <br /> par ailleurs, faire le même boulot qu'un salarié, avec le même salaire, et EN PLUS avoir un diplôme à la fin, c'est donner peu de valeurs aux diplômes ...
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