Quelle organisation du territoire pour Nicolas Sarkozy?

Nicolas Sarkozy, que son prénom soit béni, donne des indications contraires et contradictoires vis-à-vis de l'organisation du territoire.

Son gouvernement a une vision assez spéciale de la façon dont le territoire doit s'organiser. D'un côté, le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, veut décentraliser le plus possible les médecins parce qu'il y a trop de médecins dans certaines régions comme Paris, Lyon, Marseille ou la Côte d'Azur et qu'il y a des déserts de la santé. Alors que la ministre de la Justice, Rachida Dati, veut centraliser la Justice en France. On enlève les tribunaux des petites villes de Province pour les mettre dans les Préfectures et encore... Certaines prefectures voient leur tribunaux disparaitre.

Alors le gouvernement souhaite-il renforcer le maillage des services publics et privés ou bien souhaite-il centraliser l'organisation du territoire en renforçant les étoiles (les capitales de région et les prefectures) autour du soleil (Paris)? Napoléon avait une vision, Sarkozy en a-t-il une?

Comments

[abadinte]

C'est surtout aussi que son aménagement du territoire semble plus que flou. Où se trouve la convergence d'idées? Je veux dire et même si ça m'écorche la bouche, un médecin a besoin d'avoir des gens de sa condition sociale pour se créer un réseau d'amitié et de relations sociales. Si l'Etat enlève les dernières professions qui pourrait attirer des professions plus hautement qualifiées alors c'en est fini de l'attraction déjà plus que limitée des territoires ruraux!

[leunamme]

Sarkozy n'a aucune vision en matière d'amènagmement du territoire. Sa vision est purement économique, elle vise à trouver de l'argent pour financer les cadeaux fiscaux aux plus riches.

[abadinte]

Ha ben tu m'étonnes que les députés ruraux ne sont pas contents. La perte des hopitaux et des tribunaux, c'est le début de la desertification pour eux!

[Bruno Lamothe]

Le Canard Enchaîné raconte ce qui s'est dit à la réunion du 15 novembre à l'Elysée entre le président et ses députés.

Nicolas Ier (que son nom soit sanctifié) a annoncé "Bon, il va falloir revoir les implantations militaires et attaquer la réforme de la carte hospitalière"... Ca s'appelle "l'Etat zéro", parait-il.

Du coup, Yves Jégo a annoncé que, tant qu'à faire, "S'il le faut je peux mettre le feu à mon hôpital tout de suite", et Nadine Morano a fait une grosse crise d'hystérie en hurlant, genre Jeanne d'Arc, "le premier qui veut toucher à mon hôpital, il faudra d'abord qu'il me passe sur le corps"...