Pierre Moscovici et des primaires ouvertes

Pierre Moscovici est revenu sur le retour de Dominique Strauss-Kahn en France et au forum de la rénovation. Il a annoncé qu'il ne fallait pas que DSK soit dans un esprit de "stratégie de retour en 2012" car "ça ne serait pas tout à fait digne de lui".

Pierre Moscovici, candidat déclaré au poste de Premier Secrétaire estime que ce "n'est pas bon que le candidat soit désigné en 2008" car "cela voudrait dire "trois ans de guerre de tranchées au sein du PS". "Pendant les deux ans qui viennent, il faut que le PS se mette au travail" afin de pouvoir organiser "en 2011 des primaires ouvertes aux Français qui permettent de choisir le candidat du PS sur des bases assainies et rassemblées".

Je suis extrèmement dubitatif avec ce type de proposition. D'une part parce que n'importe qui peut voter, d'autre part parce que c'est l'éloge des sondages qui ressortira d'une telle primaire. On a bien vu l'effet des sondages sur les Primaires socialistes de 2006 pour rester les bras croisés sur ce type d'annonce. Des Primaires nationales pour élire un candidat est terrible erreur. Ca veut simplement dire que nous n'avons pas pris conscience du mal que les Primaires nous ont fait.

Par ailleurs, la date de la désignation est soit trop tôt. Sarkozy n'a été désigné qu'en janvier 2007. Soit trop tard car des primaires laisseront des plumes au candidat désigné par les Français (dans l'optique d'une primaire ouverte aux Français) comme ce fut le cas pour Ségolène Royal.

Comments

[Alice]

Autant je suis d'accord avec Mosco sur le rôle que DSK doit avoir ces 3 prochaines années, autant, comme toi cette idée de primaires à l'italienne me semble être une fausse bonne idée. Nous avons vu que les sondages ne se traduisaient pas forcemment en intention de vote au final, une campagne présidentielle suit son propre rythme et les critères du choix d'un candidat ne peuvent se résumer à sa popularité. C'est certainement une concession trop importante laisée à Arnaud Montebourg dans le contrat de rénovation.