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Blog d'un jeune social-démocrate ouvert sur le monde
22 juillet 2008

Jack Lang et 20 hommes à abattre politiquement

Jack Lang est un type extraordinaire bourré de talents et plein de bon sens. Lorsqu'il a décidé de soutenir Ségolène Royal, il a misé sur le bon cheval. Lorsqu'il a misé sur la commission instituant la réforme des Institutions, il misa aussi sur le bon canasson. Il faut dire que le bougre fait passer son texte avec la bénédiction du Parti Socialiste. En effet, lorsque Nicolas Sarkozy décida d'intégrer l'ancien député de Blois à la commission Balladur, le Parti Socialiste ne trouva rien à redire donnant ainsi au vieux monsieur une occupation loin du Parti Socialiste.

François Hollande dans son grand courage donc ne fit rien pour dissuader un Socialiste d'aller donner sa caution morale à une réforme qui visait à déformer une Constitution informe ayant subi le coup de butoir conjugué de Jacques Chirac et Lionel Jospin. Par ailleurs, Jack Lang dans sa grande sagesse avait une vision éclairée de ce que devait être la réforme de la Constitution française. Il est pour la présidentialisation, pour une parlement gaudillot aux ordres du Président omnipotent.

S'il y en a un à blamer, c'est Lionel Jospin qui nous a foutu dans la merde avec son inversion de calendrier faisant de facto l'élection présidentielle l'unique élection à enjeu. S'il y en a un autre à blamer c'est François Hollande qui a été infoutu de tenir ses troupes de socialistes voyant six socialistes rejoindre les rangs du gouvernement UMP. S'il y en a un autre à blamer c'est Jean-Marc Ayrault qui a été infoutu d'envoyer Jack Lang et ses foooooôoooormidables revoir ses Classiques socialistes et lui imposer de choisir entre la Commission et le groupe socialiste. Quand on ne tient pas le parti ni le groupe parlementaire, on se retrouve avec une réforme institutionnelle votée par une voix d'écart, celle de l'homme ayant écrit ladite réforme : Jack Lang.

Mais il n'est pas le seul, François Hollande n'a pas su imposer ses vues à ses alliés. Le vote positif de cette réforme est un cas de casus belli. Il est désormais impossible que la gauche et le PRG puisse travailler ensemble. Il est plus que probable qu'il faille revoir l'ensemble de nos alliances au cas par cas. Et que l'alliance aux élections régionales ne se fasse pas avec le Parti radical qui vient de perdre aujourd'hui son "de gauche".

Saluons néanmoins la gauche qui s'est opposé au texte et conspuons ensemble les bannis des futures alliances avec les socialistes :
- dont les députés :

Mme Chantal Berthelot (apparentée socialiste ), MM. Gérard Charasse (député PRG de l'Allier), Paul Giacobbi (député PRG de Haute-Corse), Mme Annick Girardin (député PRG de Saint-Pierre et Miquelon), MM. Joël Giraud (député PRG de Haute-Alpes), Jack Lang (député PS du Pas de Calais), Albert Likuvalu (député PS de Wallis et Futuna), Mmes Jeanny Marc (députée apparentée au groupe socialiste de Guadeloupe), Dominique Orliac  (députée PRG du Lot) et Sylvia Pinel (députée PRG du Tarn et Garonne).

 

- dont les sénateurs :

MM. Gilbert Barbier (sénateur PRG du Jura), Jean-Michel Baylet (sénateur PRG du Tarn et Garonne), André Boyer (sénateur PRG du Lot), Mme Nathalie Goulet (sénatrice PRG de l'Orne), MM. Pierre Laffitte (sénateur PRG des Alpes Maritimes), Daniel Marsin (sénateur Gauche Morderne de Guadeloupe), Aymeri de Montesquiou (sénateur PR du Gers), Georges Mouly (sénateur PRG de Corrèze), Georges Othily (sénateur Gauche Moderne de Guyane), Michel Thiollière (sénateur PRV de Loire) et François Vendasi (sénateur PRG de Haute Corse).

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Commentaires
E
Le sénateur Pierre Laffitte est au parti radical valoisien, dirigé par Borloo et Rossinot et associé à l'UMP.<br /> <br /> Il n'avait pas besoin de voter la réforme de la constitution pour être banni des futures alliances avec les socialistes :-)<br /> <br /> Un parlementaire de gauche dans les Alpes-Maritimes... ça n'existait que lorsque le FN faisait plus de 30%...<br /> <br /> Encore qu'avec le scrutin proportionnel aux prochaines sénatoriales, un élu de gauche n'est pas à exclure en 2008.
E
Le sénateur Pierre Laffitte est au parti radical valoisien, dirigé par Borloo et Rossinot et associé à l'UMP.<br /> <br /> Il n'avait pas besoin de voter la réforme de la constitution pour être banni des futures alliances avec les socialistes :-)<br /> <br /> Un parlementaire de gauche dans les Alpes-Maritimes... ça n'existait que lorsque le FN faisait plus de 30%...<br /> <br /> Encore qu'avec le scrutin proportionnel aux prochaines sénatoriales, un élu de gauche n'est pas à exclure en 2008.
M
Par ses ambitions, sa volonté de coller au plus près du Sarkozysme de la casse sociale et du petit verre de champ sous les lambris de l'Elysée pour les privilégiés, Jack va pousser bien des militants PS (eus sont socialistes) vers la conclusion qui s'impose...il nous faut une direction forte, avec un(e) premier(e) secrétair(e) vivace et inspiré(e), avec des lignes politiques assurées...<br /> <br /> Tout ceux qui pronent le premier secrétaire de transition, insignifiant, et nous donnant une nouvelle direction de l'impuissance jusqu'en 2012....ont du l'avoir mauvaise en constatant le vote par une voix des institutions !<br /> <br /> Oublions Lang and co (les Boeckel et autres..), ils font partie du passé socialiste et ne leur donnons pas plus d'importance...marrant aussi ceux qui votent CONTRE les institutions et critiquent ensuite Ayrault, les décisions de nos deux groupes parlementaires...et veulent nous faire croire que nous sommes pavloviens parce que nous critiquons Sarkozy !<br /> <br /> Et ceux, celles qui travaillent avec..par la bande..comment les appelle t-on ?<br /> <br /> CQFD
M
En réponse, 4 députés (Görce, Valls, Caresche et Le Guen) ont lancé une jolie tribune dans le journal le monde contre l"anti-sarkozysme pavlovien".<br /> Je suppose que ces belles personnes ont vérifié la coulée de bave des députés et sénateurs PS à Versailles ou aux citoyens défilant dans la rue en avril dernier. Ces députés utilisent le mépris et nient l'humanité d'une partie de la gauche. Voilà comment créer une coupure au sein de la gauche. Ce qui rappelle fortement le processus italien et la phrase de Veltroni : "je suis réformiste, non de gauche". <br /> <br /> Ce type de propos renforce ma conviction : une grande partie du PS est en train de s'aligner sur la ligne démocrate...
A
Parce que le PS voulait plus d'améliorations sur un texte qui reste bancal.<br /> Le PRG a voté ce texte pour de mauvaises raisons dont des places et une alliances avec Borloo aux Européennes.<br /> On ne peut pas être d'accord sur tout chouka ;)
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