Politique fiction : Le Parti Socialiste Reimsé
Voici ce qui aurait pu se passer si Martine Aubry n'avait pas décidé à 9H30 le dimanche du Congrès de Reims de se lancer dans la course à la candidature pour le Primo-secrétariat du Parti Socialiste. Un duel Ségolène Royal contre Benoit Hamon se profilait.
Lâché dans une discussion à bâton rompue avec un mandataire de la motion A, le Congrès Socialiste est "surréaliste". Surréaliste est bien le mot. Bertrand Delanoë ne présente pas de candidat, Martine Aubry non plus. Benoit Hamon sera le seul candidat contre Ségolène Royal.
Que ce soit Royal ou Hamon, le résultat sera le même : il n'y aura pas de majorité derrière le futur Premier Secrétaire. Royal est trop clivante et les sociaux démocrates ne peuvent pas travailler avec elle. Benoit Hamon est sur une position trop à gauche et risquerait d'avoir les 2/3 du parti contre lui.
Donc la crainte d'Eric Dupin d'une cohabitation forcée s'installe dans les esprits. Nous allons droit vers un Parti Socialiste ingouvernable sans possibilité de travailler sur la politique.
Aujourd'hui, l'histoire nous a appris que Martine Aubry est la Première Secrétaire du Parti Socialiste avec une approbation des 2/3 des membres du Conseil National -le parlement- du Parti Socialiste. La majorité, Martine Aubry l'a. Il lui reste à construire le Bureau National en composant avec les forces en présence.
Le problème lorsqu'on parle de renouvellement des générations, le type qui arrive à 30 ans est considéré 15 ans plus tard comme un éléphant, apparatchik, jeune lion... Donc les nouveaux noms seront nos éléphants de demain. Car comme me disait hypos mercredi soir : moi tous ceux que nous voyons aujourd'hui, je les connais depuis 1981. Et oui! A l'époque, c'était le renouveau!