Pour un service public de l'information indépendant
Voici un appel lancé par le collectif Libre-écran qui demande une liberté d'expression sur nos écrans venant de personnes non-professionnelles des médias. Je tiens à mettre ce texte en lien avec l'article de Jean-Jacques Urvoas expliquant que la Gauche fait son travail d'opposant politique en faisant de l'obstruction parlementaire tandis que, légère pique toujours piquante, le député du Finistère s'étonne de ne pas voir François Bayrou "Il ne suffit pas de courir les plateaux de télévision pour crier son hostilité au projet de loi pour empêcher que celui-ci ne soit voté... En tout cas, je ne l'ai pas croisé ces derniers jours dans l'hémicycle."
L'appel :
Nous ne sommes ni journalistes, ni acteurs des médias. Nous sommes des citoyens engagés ou non, et nous nous sentons plus que jamais concernés par la nécessité de préserver un service public de l’information, de qualité et indépendant du pouvoir politique.
Le climat exécrable qui règne depuis plusieurs mois autour de la question de la liberté des médias nous laisse craindre une sérieuse remise en cause du droit à l’accès à l’information que nous considérons comme être un principe démocratique fondamental.
La liberté d’expression en danger
Les projets de loi sur la réforme du service public de l’information, et notamment de l’audiovisuel, exacerbent nos craintes. Sous prétexte de vouloir « libérer » France Télévisions et Radio France de la « dictature de l’audimat », ce projet de loi acte dans les faits la reprise en main de l’information publique par le pouvoir politique.
Par l’étranglement financier que constitue la suppression de la publicité sans contreparties pérennes et par la nomination directe des Présidents de France Télévisions et Radio France par l’Elysée, c’est à l’indépendance et la diversité des chaînes publiques d’information que le gouvernement s’attaque.
Comme au temps de l’ORTF, la direction des chaînes publiques sera sous la tutelle directe du Président de la République et du Gouvernement. Que se passera-t-il si un reportage ne plait pas ou présentateur est trop subversif ? La ligne éditoriale sera directement sous contrôle et la diversité des programmes en sera largement affectée.
Notre exigence : le retrait des projets de loi
Parce que nous refusons qu’une hypothétique dépendance à la publicité soit remplacée par une dépendance politique et financière,
Parce que nous refusons de subir les conséquences néfastes pour la liberté de la presse et pour le droit à l’information que nous jugeons être un droit démocratique fondamental,
Parce que nous refusons que soit mis à mal l’existence même des directions régionales (de France 3 notamment), nécessaires à un traitement de proximité de l’information,
Nous demandons le retrait immédiat des actuels projets de loi concernant la réforme de France Télévisions et Radio France et qu’un véritable débat national ait lieu sur le sujet.