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Blog d'un jeune social-démocrate ouvert sur le monde
15 janvier 2009

Le grand n'importe quoi du secrétariat à l'économie numérique

Il a réussi à faire n'importe quoi Nicolas Sarkozy! Mais vraiment n'importe quoi! D'abord il a mis le traître Besson au poste de secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique rattaché auprès du Premier Ministre comme si la prospective qui est l'art de regarder le futur et l'économie numérique qui est une économie nouvelle ne pouvait être dévolu qu'à un traître. C'était une belle manière manière de considerer le futur de la France finalement.

Suite à différentes péripéties qui avaient vu Deveidjian devenir trop génant à la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine -celui-ci avait eu l'idée saugrenue de virer les malfaisants du département de Nicolas Sarkozy- et à la tête de l'UMP qui ont mené l'avocat des terroristes arméniens placardisé au ministère de la Relance dont l'objectif reste flou vu le manque de relance de l'Etat français, un jeu de chaise musical s'est installé au gouvernement. Xavier Bertrand remplace Deveidjian à la tête de l'UMP. Brice Hortefeux remplace ledit Bertrand et s'adjoint trois secrétaires d'Etat : Valérie Létard, Fadela Amara et Nadine Morano. Eric Besson plus connu sous le sobriquet du traître devient ministre de la reconduite aux frontières avec coup de pied dans le cul ( soit le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co-développement ).

Pour remplacer ce poste hautement important, comme je l'ai indiqué précédemment, Nicolas Sarkozy s'est d'abord posé la question de savoir s'il était bon de lancer Frederic Lefebvre, son ancien assistant parlementaire et ancien suppléant d'André Santini dont les bonnes blagues ne nous manque pas depuis qu'il est dans un placard doré de la République chargé de la fonction publique. Vu le désamour des acteurs du net pour le bonhomme lobbyiste, Sarkozy a vite fait un aller-retour, salto arrière, triple piquet et vrille. Et il s'est tourné vers un homme bien sous toutes les coutures : croyant, droit, aimant son prochain. Une perle donc! Car c'est un homme soucieux de l'avenir de la France que Nicolas Sarkozy souhaitait placer dans son gouvernement. Un homme qui ne rechigne pas à être dans un mouvement où l'on dit que "si vous voulez vraiment voir la tour Eiffel de près, je vous conseille de ne pas trop tarder. Le temps de dire ouf, et elle pourrait bien avoir été transformée en minaret". Voyant la crise de régime arrivé avec Rachida Dati près de la Tour Eiffel et Fadela Amara pas trop loin non plus, Nicolas Sarkozy s'est finalement tourné vers Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat à l'écologie. Celle-ci quitte donc Borloo pour se retrouver sous la tutelle de François Fillon le premier ministre.

Et c'est là que se pose le problème. N'y aurait-il pas conflit d'intérêt comme le souligne Libération? Son frère Pierre Kosciusko-Morizet est le président fondateur de l'une des plus belles réussites françaises Priceminister que j'utilise régulièrement. Une entreprise qui s'est développé à grand renfort d'achat d'entreprises à fort potentiel de croissance tels qu'avendrealouer.fr, planetanoo.fr, 123auto.fr. Une entreprise qui donne envie au final de travailler chez eux (d'ailleurs PKM, je cherche du boulot).

Mais Pierre Kosciusko-Morizet est aussi président de l'Association pour le commerce et les services en ligne et de l'Association des services internet communautaires soit les deux principaux interlocuteurs de la nouvelle secrétaire d'Etat. Aurons-nous donc des réunions familiales au lieu d'avoir des réunions de travail?

Aux Etats-Unis, l'arrivée d'Hillary Clinton à la tête du secrétariat d'Etat (notre ministère des Affaires Etrangères) a vu de grandes discussions dans ce pays car il y avait un risque de conflit d'intérêt avec son mari Bill et sa fondation. Bill s'est pour la peine engagé à communiquer la liste de ses donateurs pour éviter tout conflit d’intérêt.

Bref, tout ça n'est vraiment pas clair en Sarkozy et nous ne sommes pas prêts de sortir du manque d'intérêt pour le futur de la France que Nicolas Sarkozy nous montre à longueur d'alternoiement. Pauvre France...

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Commentaires
J
le conflit d'intérêt est flagrant et contribue à alimenter cette bonne vieille impression qu'à l'Elysée on pense aux copains
S
Bien sûr qu'il y a conflit d'intérêt, et je pense que Sarko s'en amuse puisque l'option NKM à l'économie numérique n'était pas nécessaire. Ce qui l'éclate, Sarko, c'est de nous faire débattre de sujet transverse avec un calendrier d'annonce et de réforme savamment orchestré, pour nous détourner de l'essentiel.
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