Patchwork d'événements
C'est dans ces moments-là que le fourre-tout sert vraiment à tout fourrer au même endroit. Parce que je ne souhaite pas écrire plusieurs articles sur des sujets différents, je vais parler d'événements au rapport ténu dans ce même article. Ne voulant pas les hiérarchiser, je commencerais donc par ce qui a pris une grande partie de ma soirée de vendredi.
Le collectif Libre Ecran est malheureusement mort. En effet, la loi sur l'audiovisuel public a été définitivement adoptée le 4 février dernier soit un mois après sa mise en place. Le bilan de cette mobilisation est que nous avons réussi à pousser le gouvernement dans une situation ubuesque et jamais connue en France : une loi est appliquée avant d'être promulguée! Si ce premier bilan peut satisfaire, la suite du collectif Libre Ecran serait de proposer une réforme de l'audiovisuel public : Quels financements? Quels objectifs? Quels moyens?
Quitterie Delmas a mis fin à l'aventure Modem ce week-end. Très critique envers l'ancienne UDF, elle n'a jamais vraiment apprécié les baby-boomers qui trustent les premières places de sa formation politique. Ces personnes-là ont vu dans Quitterie Delmas une relève mais surtout une concurrence : plus jeune, plus belle, plus intelligente, passant mieux à la télé. De quoi avoir envie de tout faire pour repousser l'échéance de son ascension politique. Mais c'est aussi un doute indéfinissable qui l'assaille et l'a fait reculer définitivement au final. Quitterie sans s'en rendre compte est une révolutionnaire. En effet, elle a peur que l'exercice du pouvoir politique la change. Définitivement. Et préfère garder ses idéaux plutôt que de les perdre.
Une seule compte à mes yeux : je ne veux pas passer de l'autre côté.
Pourquoi une jeune femme, passionnée de l'action citoyenne et politique
refuse-t'elle d'être élue, d'exercer un mandat, des responsabilités ?
Parce qu'elle a peur. Oui. De se perdre. De perdre l'essence même
de son engagement. J'ai vu tellement d'élus changer, se perdre.
Les leçons à tirer de ce renoncement se feront dans le temps. Nous en discuterons en voisins autour d'un verre. Nous verrons ce qu'il en est. Mais déjà le modem prépare la riposte contre Quitterie Delmas. Christophe Ginisty l'accuse d'être une suppôt de Satan. Pardon de Ségolène Royal et prépare son entrée dans l'association Désirs d'Avenirs. Est-ce pour choquer? Se moquer? Pour faire mal? Je ne sais... Ce que je sais, c'est que Quitterie aurait plus sa place dans d'autres associations militantes qui ne sont pas politiques.
L'élection européenne arrive à grand pas. Si je vous avais dit la dernière fois que je ne pourrai concourir aux élections européennes, il m'est tout de même possible de réfléchir à l'Europe. Je vous livre donc des textes que j'ai été amené à lire dernièrement et qui alimentent ma réflexion :
- Daniel Cohen : "le protectionnisme aggraverait la crise"
- L’Union, victime des tensions communautaires belges
- L'Europe plus économique que sociale
Parfois la télévision française peut étonner. Elle est même capable de faire des contre-enquêtes. Je sais d'avance d'ailleurs que ce sujet appeau à troll va faire la joie de certains. Mais il est parfois utile d'informer quitte à voir ses commentaires bordéliser. Il y a quelques jours, je me demandais quel était l'intérêt de la communication sur la disproportion des réponses dans les guerres asymétriques et je terminais mon texte en me demandant si ce n'était pas la recherche de l'empathie des populations extérieures. C'est un geste louable. Beaucoup l'ont fait. En 2001 aussi les Etats-Unis avaient gonflé leurs morts dans les attentats du 11 septembre passant de 6000 disparus pour terminer à 2986 morts (chiffres de tête). Le problème c'est que la disproportion de la propagande finit toujours par se retourner contre soi quand le pot aux roses est découvert...
N.B.: Les coquilles sont laides surtout quand on croit que je ne sais pas utiliser le passé simple alors qu'il manquait l'auxiliaire du passé composé.