Mon identité, tu l'aimes ou tu la quittes
Eric Besson veut lancer le débat sur ce qu'est l'identité nationale. Ce n'est pas un débat facile car je suis convaincu que si mon identité m'appartient, elle n'appartiendra pas à mon voisin. Je pourrais dire bleu clair tant que mon voisin répondrait azur, nous ne serions pas d'accord. L'identité national n'est pas la somme de nos identités personnelles mais leur dénominateur commun. Et c'est pourquoi c'est compliqué de parler d'identité nationale.
Si tu regardes le symbole de mon identité soit ma carte d'identité, tu y trouveras des informations qui n'aideront pas beaucoup : nom, prénom, date de naissance, taille, couleur des yeux, adresse. Pas vraiment utile. Il ne reste que quatre autres informations ma nationalité françaises et trois autres termes : Liberté, Egalité, Fraternité. Au final, c'est peut-être ça l'identité nationale! La liberté de choix, l'égalité toute au long de la vie, la fraternité entre les individus.
Mais l'identité ne peut pas uniquement se baser sur ces quatre termes. L'identité d'une personne vient de la construction progressive de son être. L’identité personnelle est un processus de construction, reconstruction et déconstruction d’une définition de soi qui nous amène à la penser comme une tension continue entre “l’être” et le devenir. En d'autres termes, mon identité personnelle est en construction constante, l'identité nationale ne peut donc être que mouvante.
Alors si je devais définir l'identité nationale telle que je la vois c'est une certaine conception de la justice et des droits, des Droits de l'Homme, de la solidarité, de la révolte, de la laïcité et des libertés. Et bien entendu mon voisin, cet autre voisin ou encore celui-ci ne verrait pas cette identité nationale de la même façon.