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Blog d'un jeune social-démocrate ouvert sur le monde
28 octobre 2009

Mon identité, tu l'aimes ou tu la quittes

Eric Besson veut lancer le débat sur ce qu'est l'identité nationale. Ce n'est pas un débat facile car je suis convaincu que si mon identité m'appartient, elle n'appartiendra pas à mon voisin. Je pourrais dire bleu clair tant que mon voisin répondrait azur, nous ne serions pas d'accord. L'identité national n'est pas la somme de nos identités personnelles mais leur dénominateur commun. Et c'est pourquoi c'est compliqué de parler d'identité nationale.

Si tu regardes le symbole de mon identité soit ma carte d'identité, tu y trouveras des informations qui n'aideront pas beaucoup : nom, prénom, date de naissance, taille, couleur des yeux, adresse. Pas vraiment utile. Il ne reste que quatre autres informations ma nationalité françaises et trois autres termes : Liberté, Egalité, Fraternité. Au final, c'est peut-être ça l'identité nationale! La liberté de choix, l'égalité toute au long de la vie, la fraternité entre les individus.

Mais l'identité ne peut pas uniquement se baser sur ces quatre termes. L'identité d'une personne vient de la construction progressive de son être. L’identité personnelle est un processus de construction, reconstruction et déconstruction d’une définition de soi qui nous amène à la penser comme une tension continue entre “l’être” et le devenir. En d'autres termes, mon identité personnelle est en construction constante, l'identité nationale ne peut donc être que mouvante.

Alors si je devais définir l'identité nationale telle que je la vois c'est une certaine conception de la justice et des droits, des Droits de l'Homme, de la solidarité, de la révolte, de la laïcité et des libertés. Et bien entendu mon voisin, cet autre voisin ou encore celui-ci ne verrait pas cette identité nationale de la même façon.

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Commentaires
R
L'élément numéro un, et indispensable, de l'identité nationale, c'est la fierté d'en être.<br /> <br /> On ne réussira jamais aucune intégration sans celà, qu'il s'agisse de la droite ou de la gauche.<br /> Pour des immigrés (surtout 2eme génération) qui grandissent dans l'idéalisation de leur pays d'origine (qu'ils ont pourtant dû quitter), comment se sentir lié à une terre d'accueil dont on n'ose pas être fier (ou pire, la fierté est mal vue) ?<br /> <br /> D'ailleurs, il n'y a pas que l'intégration qui soit concernée. Un français, quel qu'il soit, qui n'a aucun amour pour son pays sera beaucoup plus tenté de vivre aux crochets de celui ci que de se comporter en moteur, en pilier pour lui apporter quelque chose.<br /> <br /> Finalement, le reste m'apparait secondaire.Il n'y a nul besoin d'être particulier pour s'aimer. La question de nos spécificités est intéressante, mais pas fondamentale.
B
Hey hey, j'ai répondu moi aussi : http://www.blogdebix.net/index.php?post/identite-nationale
A
Je suis d'accord avec toi Abadinte. L"identité nationale je la vois aussi dans un projet constructif, démocratique, progressiste alliant une meilleure défense des droits de l'homme, de la la laicité, de la république et de la démocratie afin que personne ne se sente exclu quelque soit son origine ethnique ou sociale. Pour moi c'est cela l'identité nationale et encore plus au début de ce 21ème siècle avec le retard sur certaines luttes pour une meilleure justice et égalité sociale pour chacun.
A
Oui il y a une dimension culturelle dans l'identité. Les Droits de l'Homme fait partie de notre culture ET de notre identité par exemple.
R
là tu défini l'identité de façon très politique mais il y a aussi une dimension culturelle dans l'identité ?!
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