Limiter les salaires
Dans un monde où l'argent circule entre les membres d'une société, il est normal qu'une personne qui conçoit un objet demandant plus de technique soit mieux payé qu'une personne concevant un objet moins technique. Ainsi, le boulanger sera moins payer que l'ingénieur aéronautique. Mais est-il normal que le boulanger soit payé 1000€ tandis que l'ingénieur est payé vingt fois plus? Certainement pas. Il faut que le salaire corresponde à la vraie valeur travail. Il faut donc trouver la bonne répartition entre les salariés.
Dans toute entreprise, il est anormal qu'un directeur général ou la personne la mieux payée de l'entreprise, puisse toucher 1000, 10.000 ou 1 million de fois ce que touche le plus pauvre des salariés. La répartition doit être juste. Theodore Roosevelt décide qu'« aucun citoyen américain ne doit avoir un revenu (après impôt) supérieur à 25 000 dollars par an » en 1942. Pendant 35 ans, les Etats-Unis vivront avec un revenu maximum et les inégalités n'auront jamais été aussi faibles.
Alors pourquoi ne pas faire de même? Bien entendu le monde de 2009 n'est plus celui de 1942. Déjà, le marché est mondialisé. Un chef d'entreprise a des salariés sur les quatre coins de la planète avec des normes sociales différentes. Renault ou Saint-Maclou ont des salariés en Hongrie, Chine, Japon etc... Alors voilà ce que je propose. Tout chef d'entreprise ne peut toucher plus de 50 fois le salaire du salaire le plus faible de son entreprise, des filiales de son entreprise, des joint-venture de son entreprise, des entreprises dont son entreprise a des participations minoritaires. Bien entendu, l'entreprise peut alors décider d'outsourcer les revenus à plus bas salaires. Il faut donc aussi prévoir qu'un chef d'entreprise ne peut pas toucher plus de 75 fois le salaire le plus faible des entreprises avec lesquelles l'entreprise est en relation commerciale. Si le chef d'entreprise ou le conseil d'administration décide tout de même de passer outre cette forte recommandation, le salaire gagné supérieur doit être taxé à 95%.
L'objectif n'est bien entendu pas d'interdire aux chefs d'entreprise de gagner leur vie mais d'inciter les chefs d'entreprise à tourner l'entreprise vers la responsabilité sociale d'entreprise. Et donc améliorer la répartition des revenus dans l'entreprise. Car si Lars Olofsson, le PD-G de Carrefour, gagne 1.350.000€ bruts fixe pouvant être triplé en cas de bons résultats, il faudrait que la caissière de Carrefour en Chine touche... 27.000€ bruts annuel ce qui devrait être triplé en cas de bons résultats. Voilà qui va apporter le progrès salarial dans les grandes multinationales. Ces entreprises poussant la rémunération vers le haut feront de ces pays en voie de développement des boosters à l'amélioration des conditions de vie.
Au final, tout le monde est gagnant.