Mais qui veut virer Dominique Strauss-Kahn?
Le FMI vénérable institution néo-keynesienne fondée à son début pour réguler les flux financiers est tombé petit à petit dans les mains de nos chèrs amis néo-libéraux. Lors de l'investiture de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, j'avais fait un résumé historique de l'institution internationale.
Mais l'homme gêne. Interventionniste, régulateur, néo-keynesien, Dominique Strauss-Kahn est entouré de monétaristes friedmaniens, de néo-libéraux hayekiens et autres marseillistes. Bref, la fine fleur du libéralisme consevateur qui a adoré le libéral Michel Camdessus, désormais chargé par Nicolas Sarkozy de la société de refinancement des banques françaises, déteste ce Français totalement opposé aux idées de la doctrine Camdessus. Mais alors que faire?
Les Libéraux ont des relais importants en France connaissant Dominique Strauss-Kahn et vont leur demander conseil pour savoir comment virer ce malotru qui veut réguler (insulte libérale). Alain Madelin est appelé, Alain Minc aussi ou pas d'ailleurs. Ils appuient sur le point faible de DSK que tout le monde français connait à commencer par les journalistes : les femmes, la chaire plus ou moins fraiche. Romain B. fidèle strauss-kahnien passé avec la dextérité d'un adjoint au maire de Lyon chez Ségolène Royal trouve qu'il ne change pas le Dom et que le cul c'est du sérieux surtout de l'autre côté de l'Atlantique.
Et voilà donc que l'on ressort une affaire vieille de 8 mois où parlons cruement, Dominique Strauss-Kahn a passé la nuit en Europe avec une collègue. Et puis on ressort une affaire de favoritisme parce qu'une française aurait eu droit à un stage de 2 mois dans l'institution. Bientôt, DSK sera mis en prison parce qu'il a fumé sur le balcon de son bureau ou parce qu'il s'est gratté la joue gauche avec l'index droit devant un comorien ce qui signifie quelque chose de très grave mais on ne sait trop quoi!
Bref, nous assistons bien à une tentative de destabilisation de la part de certains libéraux qui voient leurs idées perdre en influence auprès du nouveau directeur du FMI. Leur unique moyen de retrouver l'influence perdue afin de jouer avec les bourses des pays en voie de développement, c'est de mettre à la porte ce charismatique directeur qui pourrait révolutionner la finance mondiale.